Jean-Marie Perdrix

Vue de l'exposition de Jean-Marie Perdrix regroupant un ensemble de sculptures en fonte de plastique issu de la série des Yabas, une sculpture en fonte de plastique coulée dans une peau de chèvre et une sculpture en fonte de fer
Vue de l’exposition de Jean-Marie Perdrix
Sculpture de l'artiste français Jean-Marie Perdrix réalisé au Burkina Faso en 2014 en fonte de déchets plastique coulée dans une peau de chèvre
Jean-Marie Perdrix, Sans titre, 2014, fonte de déchets plastiques, poils de chèvre, 18 x 28 x 25 cm
Ensemble de huit sculptures de l'artiste français Jean-Marie Perdrix intitulé Yabas, réalisé au Burkina Faso entre 2002 et 2017 en fonte de déchets plastiques
Jean-Marie Perdrix, Yabas, 2002 – 2017, fonte de déchets plastiques, ensemble de 8 sculptures, dimensions variable (88 x 36 x 12 cm chacun)
Sculpture de l'artiste français Jean-Marie Perdrix intitulée Votre paire, réalisée en 2017 au Burkina Faso à l'aide d'une peau de scrotum de zébu et d'un oeil de verre
Jean-Marie Perdrix, Votre paire, 2017, peau tannée, oeil de verre, 18 x 28 x 17 cm
Sculpture de l'artiste français Jean-Marie Perdrix intitulée Forme insaisissable, réalisée en 2017 avec de la fonte de fer
Jean-Marie Perdrix, Forme insaisissable, 1987 – 2017, fonte de fer, 61 x 17.5 x 6 cm

Artiste plasticien français, Jean-Marie Perdrix (né en 1966) a élaboré son œuvre loin du cadre institutionnel et marchand. Ses sculptures sont le fruit d’un lent processus contextuel fait d’une rencontre avec un lieu et ses spécificités humaines, sociales et économiques. Travaillant la fonte, le plastique et le bronze, l’artiste a mené de longues recherches sur les diverses techniques de fonderie qui l’ont conduit dans des ateliers et des usines en Géorgie, en Serbie, au Mexique, et surtout au Burkina Faso. Dans ce pays, à Koudougou, l’artiste s’est lié d’amitié avec des maitres bronziers avec lesquels il a notamment réalisé une impressionnante série de moulages à la chair perdue. Bustes de chiens, têtes d’ânes et de chevaux où la fonte de métaux vient se mêler aux ossements et au charbon, laissant en évidence les stigmates des transformations violentes par lesquelles est passée la matière.     

Sensibles à la question de la pollution en Afrique, Perdrix et ses collaborateurs burkinabés ont également mis au point une technique pour recycler et fondre les déchets des sachets plastiques. A partir de cette matière, l’artiste a notamment réalisé la série des Yabas (2002-2023), des moulages en plastique noir d’un authentique totem, avant de mettre en place – toujours en collaboration avec ses partenaires locaux – une activité pérenne de recyclage de ces déchets néfastes en mobilier scolaire. Les objets issus de cette production sont ainsi emblématiques d’une pratique qui noue sans didactisme les questions artistiques, sociales et politiques. 

L’œuvre de Jean-Marie Perdrix a été exposée à l’IAC en 2018 à l’occasion du projet Otium#3, à la Marian Goodman Galery (New York) en 2017, à la biennale d’art contemporain de Rennes en 2016, et à la Fondazione Giuliani (Rome) en 2013, à l’occasion de l’exposition The Promise of Melancholy and Ecology, curatée par Chris Sharp. 

Pour cette nouvelle exposition, Abraham & Wolff est heureux d’exposer une sélection d’œuvres qui comprend une sculpture moulée en fonte appartenant à la série des Formes insaisissables (1987 – 2017), une œuvre appartenant à une série intitulée Votre paire (2017), une sculpture appartenant à un ensemble de pièces élaborées à partir de plastique recyclé coulé dans des peaux de bête retournées, ainsi qu’un ensemble de huit Yabas.