Isa Melsheimer

Dessin sur papier réalisé à la gouache par l'artiste allemande Isa Melsheimer représentant un édifice moderniste.
Isa Melsheimer, n° 363, 2015, gouache sur papier, 24 x 17 cm
Dessin sur papier réalisé à la gouache par l'artiste allemande Isa Melsheimer représentant un édifice moderniste.
Isa Melsheimer, Nr 330, 2013, gouache sur papier, 42 x 56 cm
Dessin sur papier réalisé à la gouache par l'artiste allemande Isa Melsheimer représentant un édifice moderniste devant lequel se tient une femme habillée en bleue sur les cheveux de qui se tient un aigle
Isa Melsheimer, Nr 187, 2007, gouache sur papier , 24 x 31,5 cm
Dessin sur papier réalisé à la gouache par l'artiste allemande Isa Melsheimer représentant un édifice moderniste devant lequel se tient un renard
Isa Melsheimer, Nr 331, 2013, gouache sur papier, 42 x 56 cm

Étroitement liée à l’histoire de l’architecture moderne, l’œuvre d’Isa Melsheimer (née en 1968) questionne depuis plusieurs années la vision idéologique de la nature et de l’existence humaine qui sous-tend les réalisations des architectes modernistes.

Prolongeant son important travail de céramiste, l’artiste réalise des gouaches qui mettent en scène des édifices dont les environs déserts voient parfois surgir des animaux sauvages et des silhouettes énigmatiques. Son iconographie puise dans les projets architecturaux de Claude Parent, Michael Graves, Carl Fingerhuth, Owen Luder ou encore Balkrishna Doshi, dont elle reproduit les constructions à partir d’images glanées dans des publications, des coupures de presse ou sur internet. Dessin après dessin, Melsheimer rend hommage aux audaces stylistiques de la modernité en même temps qu’elle en souligne les échecs à travers l’omniprésence du béton, matériau roi devenu symbole d’une architecture qui échoua dans sa quête du progrès. 

Ces images, l’artiste les émaille de références et de sous-entendus à l’histoire du modernisme mais aussi à la mode vestimentaire ou à la culture de masse. Elle élabore ainsi des représentations à la fois pessimistes et légères qui nous amènent à réfléchir sur notre rapport à l’espace habitable, la place que nous y occupons et celle que nous laissons au reste du vivant. Elle nous donne un aperçu d’un avenir inquiétant où nous semblons avoir disparu, victimes d’une ultime crise, et où ne reste, pour témoigner de notre passage, que des bâtiments dont les idéaux utopiques sont depuis longtemps révolus.