Laura Lamiel

Dessin à l'encre de chine noire de l'artiste française Laura Lamiel datant de 2012 représentant des cercles concentriques dessinés à l'aide de fines hachures
Laura Lamiel, 3 ans, 3 mois, 3 jours, 2012, encre de chine sur papier, 83 x 73 x 3 cm encadré, unique
Dessin à la mine de plomb et à l'encre rouge de l'artiste française Laura Lamiel datant de 2020 représentant deux mains jointes
Laura Lamiel, Territoires intimes, 2020, encre de chine, stylo, mine de plomb sur papier, 42 x 29,7 cm, 48 x 35,5 cm encadré, unique
Dessin à la mine de plomb et à l'encre rouge de l'artiste française Laura Lamiel datant de 2020 représentant des lèvres et une langue
Laura Lamiel, Territoires intimes, 2020, encre de chine, stylo, mine de plomb sur papier, 42 x 29,7 cm, 48 x 35,5 cm, encadré, unique
Dessin à la minette plomb et à l'encre rouge de l'artiste française Laura Lamiel datant de 2020 représentant deux mains
Laura Lamiel, Territoires intimes, 2020, encre de chine, stylo, mine de plomb sur papier, 42 x 29,7 cm, 48 x 35,5 cm encadré, unique

Essentiellement connue pour ses installations, Laura Lamiel (née en 1948) n’a eu de cesse d’entretenir une pratique du dessin tout au long de sa carrière. 

En 2018, le développement d’une installation intitulée Forclose fut l’occasion pour l’artiste d’élaborer des motifs dont elle décrit ainsi la production : « j’ai décidé de déplier cette pièce (Forclose) et j’ai commencé à réaliser des dessins qui ont pris leur autonomie. Je les ai réalisés, pendant plusieurs mois, tard dans la nuit. J’avais l’énergie, mais je devais attendre qu’elle arrive, il me fallait avoir le geste juste. Je prépare les encres et les papiers, puis arrive un moment de la nuit où c’est bon, je peux y aller, et cela peut durer deux ou trois heures. J’ai commencé à dessiner tout un vocabulaire de langues ; je me suis précipitée sur des feuilles de papier en les barbouillant (…), en ouvrant la bouche, en faisant sortir des têtes, des rhizomes, des plantes. » (Entretien avec François Piron, in LL, Paris, Paraguay Press, 2019). Poursuivie durant le confinement de 2020, cette série intitulée Territoires intimes se compose également de poumons, de mains ou de visages pris dans des entrelacs de traits. Bien qu’impulsif et empreint d’une violence que soulignent des encres rouges évoquant l’énergie du sang, l’ensemble dégage une impression de fragilité et de sérénité. 

Cette ascèse du travail, l’artiste l’avait déjà pratiquée auparavant, dans une série de grands dessins circulaires se présentant sous la forme de myriades de traits de plume rituellement alignés pour former des cercles concentriques. Ayant pour titre 3 ans, 3 mois, 3 jours, en référence à la durée traditionnelle de la retraite que doivent effectuer les aspirants lamas dans le bouddhisme thibétain, ces dessins s’apparentent à des exercices spirituels basés sur la répétition. Celui que nous exposons est ainsi composé par la répétition de la syllabe « om », en référence au mantra bouddhiste Om mani padme hum, dont les syllabes sacrées doivent conduire le récitant vers l’illumination. Il est accompagné de trois dessins de la série Territoires intimes

Ces œuvres de Laura Lamiel sont exposées en collaboration avec la galerie Marcelle Alix (Paris).